Comment devenir une star ou une célébrité ? 2021

Comment devenir une star ?
Comment devenir une star ou une célébrité
Comment devenir une star ou une célébrité

Parfois la gloire vous tombe dessus et on se retrouve quasi un people sans du tout l’avoir prévu. C’est chouette d’être une star ou une célébrité. Comment devenir une star le temps d’un instant ? Témoignages.

Si je suis une star, c’est surtout grâce à moi que je suis une célébrité

On fête les 80 ans de ma grand-mère. Je vis à Londres depuis quinze ans mais je fais le déplacement jusqu’à Montignac, Périgord, où elle vit depuis toujours.

Des années passées à ses côtés, j’en garde de jolis souvenirs que je note sur un papier : ses tartines à la confiture maison, ses pulls tricotés souvent trop grands, les casseroles en cuivre qu’elle faisait briller, la petite veilleuse accrochée à côté de son lit quand je dormais avec elle, les kilos d’haricots du jardin, ses bras ronds et chauds…

J’ai envie d’écrire quelque chose. Je relie tout, je mets les mots en rimes et compose un joli texte, que je travaille et re-travaille pendant plusieurs semaines. Le jour J, sans avoir prévenu qui que ce soit, je fais tinter mon couteau sur mon verre, et je le lis.

Toute la famille est émue : applaudissements, remerciements, où sont les mouchoirs ? Le plus joli moment de la soirée, m’a soufflé ma grand-mère au creux de l’oreille.

Je déjeune avec ma collègue Magalie, longue, blonde, très jolie. À côté, je suis ni grande, ni petite, ni moche, ni canon, mais disons que ce n’est pas moi qu’on voit. Quand le serveur me demande mon numéro, le mien et pas le sien, je crois à une erreur. Même pas. Je ne lui ai pas donné, j’ai déjà un fiancé, mais qu’est-ce que ça m’a regonflée !

Je suis étudiante en sciences politiques le jour, mais ma vraie passion c’est la cuisine. Je passe une grosse partie de mon temps libre dans ma kitchenette à inventer des plats. Un jour, avec l’aide d’un copain, je crée un joli site pour faire connaître mes recettes originales, cheesecake aux m & m’s ou gâteau de penne au comté.

Le jour de la mise en ligne, j’ai déjà de la visite, j’en reviens pas ! Et à chaque fois que je me connecte, j’ai un visiteur en plus.

C’est trop dingue. Je parle à mon copain de ce succès fulgurant. Dubitatif, il jette un œil sur mon site et réalise que les internautes visitent mon blog aux mêmes heures que moi et ont tous la même adresse IP : la mienne ! Ce qui veut dire qu’en fait ces soixante-dix visiteurs… c’est moi ? Oui, c’est ça. D’accord, un semi-quart d’heure de gloire.

J’accompagne Pascal au mariage d’un de ses vieux camarades d’école primaire. Je ne connais personne et, en plus, la messe est interminable. Sauf à un moment où c’est un peu drôle.

Drôle mais embêtant : le témoin a perdu l’alliance du marié, oui exactement comme dans le film. La rumeur monte dans l’église, il l’aurait fait tomber de sa poche. Les quinze rangs du devant se mettent à la chercher, jusque dans le bénitier. Je sors fumer une cigarette. C’est là, sur un petit lopin d’herbe, que je la vois briller, LA bague.

Je jette ma clope, ramasse l’anneau, et cours dans l’église : « Je l’ai retrouvée ! » De parfaite inconnue, je suis passée à sauveuse de mariage.

Un amphithéâtre d’université, 200 élèves, la question-colle du prof : « Vous savez quelle est la capitale du Botswana ? » Une seule main qui se lève, la mienne : « C’est Gaborone. » Mes voisins de table sont scotchés, le prof aussi. Impossible de dire d’où je le sais. Mais je le sais.

Je gagne le concours de nouvelles organisé par la fac de Clermont-Ferrand. Rien d’extraordinaire, on est dix-huit à avoir participé, mais la radio locale aimerait que je participe à une émission littéraire.

« Qui sera diffusée à une heure du matin », on me précise. Bon je ne sais pas qui m’écoutera mais j’y vais quand même. Le jour de l’enregistrement, la journaliste me pose trois questions, je donne trois réponses, et je rentre chez moi.

Et le lendemain, mon téléphone de sonner, sonner, sonner… Qu’est-ce qu’ils me veulent bon sang ? Mes amis m’ont écoutée et veulent me féliciter. Même mon directeur de thèse, mon ex, et la cousine éloignée de ma mère.

Premier dîner en tête à tête avec Julien, rencontré samedi soir. Il m’invite dans un petit restaurant adorable. Trois tables en bois, nappes à carreaux, plats tout simples, et patron hyper sympa : « Allez les jeunes, si vous trouvez d’où vient ce vin, je vous offre la bouteille ! » Ce vin vient d’Argentine, c’est écrit en tout petit sur le bouchon qu’il tient dans la main.

Mais je fais genre j’ai rien vu. On goûte. Julien hésite, propose au pif Languedoc, puis Italie, puis Espagne, puis… Et moi ? Moi je re-goûte, je fais tourner mon verre, je respire le vin façon « j’ai un bac œnologie, pas toi ? », et je lance : « Non, on dirait plutôt un vin d’Amérique latine… allez je dirais, Argentine ? » Bam, deux hommes à terre.

Quart d’heure de gloire un peu volé. Mais quart d’heure de gloire tout de même.

Lundi matin une collègue me jette « Voici » sous le nez. « Merci, mais je suis en plein calcul Excell », je lui dis.

« Non, regarde », elle insiste. Sur la photo, il y a Brad et Angelina dans Paris. Je précise que c’était à l’époque où ils avaient loué un appartement dans le XVe.

« Oui, et alors ? » Regarde mieux, elle me dit. Je regarde et… nooon ? Si. La personne photographiée en arrière-plan, le manteau bleu marine et la barrette là, ben c’est moi. Pardooon, j’ai frôlé Brad Pitt sans le savoir ? Depuis 2005, la page déchirée est sur mon frigo.

 

Si je suis une star, c’est un peu grâce à eux

Ce soir, avec ma copine Alex, on teste une nouvelle boîte branchée. L’entrée est réputée pour être hyper sélecte. À 20?heures, je vide mon armoire, à 21?heures, je passe au maquillage, à 22?heures, j’hésite pour les chaussures, à minuit, je suis Kim Kardashian : prête.

On arrive, on se range sagement au bout de la file d’attente, quand j’aperçois un des deux videurs me faire des signes. Il me fait coucou ou je rêve ? Je me retourne, personne derrière nous.

Je n’hallucine pas, c’est à nous qu’il fait signe d’approcher. Bon, on s’approche. Là, il me dit « Ben pourquoi tu fais la queue ? », me claque la bise et me laisse entrer avec Alex sous les regards envieux des autres.

En franchissant la porte, je l’entends dire à son collègue : « C’est la sœur de Fabrice, elle bosse à British Airways… » Ah bon ? Pas du tout, je suis fille unique et assistante dentaire à Aix-en-Provence, mais bon.

comment devenir célèbre ou une star

« Are you Blake Lively ? », on m’a demandé dans la rue. Pas vraiment non, je suis Aurélia Frachon, mais merci.

Je suis invitée à une soirée déguisée. Le thème c’est « Texas ». Les gens sont en cowboy, cowgirl, Sue Ellen, certains ont juste mis un Stetson.

Moi, je suis en Elvis. Lunettes, grosses pattes, costume blanc de bête de scène, trait noir sous l’œil et superbe banane confectionnée par ma maman coiffeuse, je suis méconnaissable.

Et tout le monde veut se faire photographier avec moi : qui ne voudrait pas être aux côtés d’Elvis ?

Un jour, je marche dans la rue près de chez moi quand un garçon me tape sur l’épaule en me disant : « Escadrille, escadrille ! » Je le prends pour un illuminé lorsque, tout à coup, ça me revient : il s’agit de la réponse que je n’ai pas su donner à « Questions pour un champion ».

J’avais participé au jeu et gagné « La Grande Encyclopédie de la mer ». L’émission, enregistrée trois mois avant, avait été diffusée la veille. D’où cette soudaine notoriété décalée, qui fait quand même un peu plaisir.

« Tchik tchik tchik », un groupe de pop dont le leader est so cute passe en concert à Orléans. Super fan, j’y vais seule et tôt : je suis à droite de la scène, mais tout devant ! Le concert commence, Nic Offer le chanteur bondit dans tous les sens… puis disparaît de la scène… avant de ressurgir cinq secondes après, juste à côté de moi ! Il essaye de me faire danser avec lui, mais, yeux écarquillés et mains sur la bouche, je suis pa-ra-ly-sée. Il me sourit, il me prend par la taille, je crois qu’il est en train de tomber amoureux de moi. Personne pour immortaliser l’instant bon sang ? Raaaaa.

Je prends des cours de hip-hop dans une association lyonnaise. L’an dernier, on fait un spectacle pour le Téléthon, sur la place d’un village. « I’m a single lady » de Beyoncé démarre.

3,19 minutes de Beyoncé devant des mamies ? Mouais. Le show fini, on court aux vestiaires. Quand j’en sors, une bande de gamines, 5-6 ans, attendent à l’entrée.

L’une d’elles crie : « C’est elle ! c’est elle ! » en me pointant du doigt. C’est moi quoi ? « Tu danses trop bien », me dit une petite fille haute comme trois pommes, avant de me tendre un papier et un stylo.

Oui, oui, pour lui signer un autographe. Toute fiérote, je me suis appliquée comme jamais, en poussant jusqu’à dessiner un cœur sur le « i » de mon prénom, et toc !  

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